🇧🇴 Bolivie : tentative de coup d’État avortée (revue de presse)


Le chef de l’armée de terre bolivienne, le général Zúñiga, a rassemblé hommes et blindés le 26 juin 2024 devant le palais présidentiel, à La Paz. Mais faute de soutiens, le coup d’État a rapidement avorté, et le général Zúñiga a été arrêté. Revue de presse.

Arrestation du général Juan José Zúñiga (photo Reuters)

Bolivie : la tentative de coup d’État avortée, le président Luis Arce garde la main, le chef de l’armée arrêté (Luis Reygada / L’Humanité / 27 juin)

Le président Luis Arce est parvenu à déjouer un putsch orchestré par le général Juan José Zúñiga mercredi 26 juin. Celui-ci avait été démis de son poste de commandant en chef des armées la veille.

Le président Luis Arce tenant tête au général putschiste Juan José Zúñiga, à l’entrée du Palais présidentiel, mercredi 26 juin à La Paz. ©️ prise d’écran – réseaux sociaux

Moins d’une heure après que le président bolivien Luis Arce a dénoncé sur son compte X (ex-Twitter), ce mercredi, aux alentours de 15 heures (heure locale, 21 heures en France), des « mobilisations irrégulières de quelques unités de l’armée » tout en intimant que « la démocratie doit être respectée », les images d’un tank défonçant la porte d’entrée du Palais du gouvernement, à La Paz, étaient diffusées sur divers réseaux sociaux.

Après avoir bloqué les accès de la place Murillo, où se trouve la résidence présidentielle, avec des troupes en tenue d’assaut et annoncé devant la presse la prochaine « mise en place d’un nouveau cabinet » (gouvernement) justifié par le fait que « les choses (en Bolivie) ne peuvent plus continuer ainsi », l’ex-chef des armées Juan José Zúñiga a tenté de renverser Luis Arce, au pouvoir depuis le 8 novembre 2020.

La veille, le général qui parle de libérer les « prisonniers politiques (Luis Fernando) Camacho et (l’ex-présidente Jeanine) Añez » – condamnés pour leur implication dans l’organisation du coup d’État orchestré en 2019 contre Evo Morales – avait été démis de ses fonctions par Arce après une claire intromission dans les affaires politiques du pays. S’exprimant à la télévision ce lundi, il avait en effet déclaré que l’ancien président Evo Morales (qui souhaite se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle prévue en 2025) « ne peut plus être président » et avait menacé de passer à l’action pour l’en empêcher, indiquant que les forces armées sont « le bras armé du peuple (et) de la patrie ». (…)

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Bolivie : palais présidentiel assiégé, deux généraux arrêtés… Ce que l’on sait du coup d’État avorté (Nouvel Obs / 27 juin)

Des militaires se sont rassemblés autour du palais présidentiel mercredi, avant de se retirer. Le général Zuniga, accusé d’avoir orchestré cette tentative de putsch, a été arrêté et démis de ses fonctions. Un deuxième chef de l’armée a été arrêté dans la nuit du mercredi au jeudi 27 juin en Bolivie, après un coup d’Etat avorté marqué par le siège du palais présidentiel.

Reportage du Nouvel Obs

Affirmant vouloir « restructurer la démocratie », le général Juan José Zuniga, chef de l’armée de terre, et ses hommes ont avancé mercredi 26 juin en rangs serrés dans les rues de La Paz jusque devant le palais présidentiel, où ils ont positionné huit véhicules blindés et lancé des gaz lacrymogènes sur toute personne tentant de s’approcher. Entouré de soldats, le général a affirmé que les forces armées tentaient de « restructurer la démocratie, d’en faire une véritable démocratie. Pas celle de quelques-uns, pas celle de quelques maîtres qui dirigent le pays depuis trente ou quarante ans ».

Après plusieurs heures d’occupation et une tentative d’entrer dans le bâtiment où se trouvait le président Luis Arce, le général, en poste depuis novembre 2022, s’est retiré avec ses troupes vers une caserne de la capitale où il a été arrêté, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

L’arrestation d’un deuxième responsable militaire, Juan Arnez Salvador, chef de la marine, a été annoncée par le ministre du Gouvernement (Intérieur), Eduardo Del Castillo, qui a fustigé lors d’une conférence de presse « deux militaires putschistes qui voulaient détruire la démocratie ». (…)

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Bolivie : le président, Luis Arce, nie toute conspiration avec l’ex-chef de l’armée dans le coup d’Etat manqué (France 24 / AFP / 28 juin)

Le général Juan José Zuniga, accusé d’avoir fomenté un coup d’État mercredi, a soutenu avoir agi sur ordre du président Luis Arce, qui lui aurait demandé de “mettre en scène quelque chose pour augmenter sa popularité”. Ce dernier a dénié toute conspiration jeudi.

Le président bolivien, Luis Arce, lors d’une conférence de presse à la résidence présidentielle, à La Paz, le 27 juin 2024. Ricardo Moraes / REUTERS

Le président bolivien Luis Arce a nié, jeudi 27 juin, toute conspiration avec l’ex-chef de l’armée, arrêté pour avoir tenté un coup d’État mercredi en déployant des blindés devant le palais présidentiel à La Paz.

Quatorze civils qui s’opposaient au coup de force, auquel ont pris part des éléments de la police militaire, ont été blessés par des tirs de grenaille, selon les autorités. Certains ont dû être hospitalisés et « opérés », a affirmé M. Arce devant la presse.

Le général Juan José Zuñiga, interpellé le jour même après avoir finalement retiré ses troupes, a soutenu avoir agi sur ordre du président, qui lui aurait demandé de « mettre en scène quelque chose pour augmenter sa popularité », dans un contexte de grave crise économique.

« Comment pourrait-on ordonner ou planifier un auto-coup d’Etat ? […] Il a agi de son propre chef », a répliqué jeudi M. Arce. « Malheureusement pour lui, et cela s’est vu, je ne suis pas un homme politique qui va gagner sa popularité avec le sang du peuple. »

Dès mercredi, Luis Arce a fait prêter serment à un nouveau commandement des forces armées. Outre le général et le chef de la marine, Juan Arnez Salvador, quinze personnes ont été arrêtées. Les deux responsables militaires sont poursuivis pour « soulèvement armé et terrorisme » et encourent jusqu’à vingt ans de prison. (…)

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Les trois chefs présumés du coup d’État manqué en Bolivie placés en détention provisoire (RFI / AFP / 29 juin)

Les trois responsables présumés du coup d’État manqué en Bolivie ont été placés en détention provisoire pour une durée de six mois par la justice, a annoncé vendredi le Parquet.

Un manifestant tient une pancarte sur laquelle on peut lire “Démocratie oui, dictature non” lors d’une manifestation à la Paz, en Bolivie, après la tentative de coup d’État, vendredi 28 juin 2024. © Aizar Raldes, AFP

Le général Juan José Zúñiga, ancien chef de l’armée, le vice-amiral Juan Arnez, ex-chef de la marine, et Alejandro Irahola, ancien chef de la brigade mécanisée de l’armée, seront incarcérés dans la prison de haute sécurité de Chonchocoro, située à la périphérie d’El Alto, banlieue de La Paz.

« Cette détention provisoire ordonnée par le juge créera sans aucun doute un précédent, et constitue un bon signal pour que l’enquête puisse continuer à avancer », a déclaré le procureur Cesar Siles.

Les trois officiers soupçonnés d’avoir voulu renverser mercredi le président Luis Arce sont accusés de soulèvement armé et de terrorisme et risquent des peines allant jusqu’à 20 ans de prison, a déclaré le magistrat à la télévision d’État. (…)

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Reportages de France 24

Le chef des forces armées de Bolivie a été destitué et arrêté mercredi après avoir massé des hommes et des blindés devant le palais présidentiel à La Paz en affirmant vouloir “restructurer la démocratie”, dans ce que le président Luis Arce a dénoncé comme une tentative de coup d’État. Le général Juan José Zúñiga a été appréhendé et conduit dans un véhicule de police alors qu’il s’exprimait devant la presse à l’extérieur d’une caserne de la capitale


Nils Sabin, correspondant à La Paz, revient sur la tentative ratée de coup d’État en Bolivie mercredi.


Un deuxième chef de l’armée de Bolivie a été interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi après l’échec d’une tentative de coup d’État, a annoncé le ministre du Gouvernement. Juan Arnez Salvador, chef de la Marine, fait l’objet de poursuites pour “soulèvement armé et terrorisme” aux côtés du général Juan José Zuñiga, chef de l’armée de terre, après avoir massé des hommes et des blindés devant le palais présidentiel à La Paz.